Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06 novembre 2010

Le lanceur de quenelles à Toulouse

sp_41336_g.jpgDieudonné sera de passage dans la ville rose, le Mardi 9 Novembre. Réservation possible sur Internet (http://www.billetreduc.com/41336/evt.htm). Certains camarades de la section seront présents, contactez-nous si vous pensez vous y rendre.

   E&R Midi-Pyrénées.

23 octobre 2010

La preuve par l'exemple

 

 

zombie2.png

Alain Soral a déclaré à plusieurs reprises que le cinéma français, en particulier celui de « la nouvelle vague », est d'un bien piètre intérêt. Surtout face au cinéma Ricain et ses super-productions, qui « quoi qu'on en dise, traitent souvent de sujets biens plus actuels et concrets (Harcèlement, Terminator 2, American Beauty) que nos petites fictions nombrilistes » [1]. Plus les années passent, plus cette remarque me semble pertinente. Nous allons voir que c'est notamment le cas de « Bienvenue à Zombieland ».

« Bienvenue à Zombieland » est un film sorti en 2009, qui nous propose de suivre l'épopée de deux survivants au sein d'une Amérique intégralement zombifiée. La société est anéantie, plus rien ne fonctionne. Plus de supermarchés, plus d'hôtels. Mais ils sont encore quelques-uns en vie, dont nos héros, Tallahassee et Colombus. Deux profils que tout oppose. D'un coté il y a Tallahassee, le stéréotype du survivant, une brute solitaire, qui semble sorti tout droit d'un western. Il fait penser à Cizia Zike dans Oro. Et à coté de ça, il y a Colombus un adolescent fragile, mal à l'aise socialement. Il souffre d'anxiété chronique, il n'a jamais eu de petite amie et passe son temps à jouer sur Internet. Dans notre société, c'est l'archétype du looser. Même ses parents sont aussi autistes que lui. Pourtant Colombus a survécu. Comme il le dit au début du film « Je sais que je n'ai pas le profil du survivant avec toutes mes phobies et mes problèmes intestinaux mais j'ai l'avantage d'avoir ni famille ni ami. J'ai survécu car j'ai joué la carte de la sécurité et j'ai suivi les règles. Mes règles ». Et l'on découvrira au cours du film progressivement quelles sont les règles [2]. Mais qu'a donc ce film de si actuel et subversif ?

Pour le comprendre il nous faut avoir recours à quelques considérations théoriques. Nous allons nous baser sur les travaux d'Howard Bloom et les excellentes vulgarisations qui en ont été faites par Michel Drac. Pour Bloom, la société est composée de deux groupes, les conformistes qui se contentent de vivre en utilisant comme sens de la vie le sens dominant dans notre société [3], et les non-conformistes. Bien que les non-conformistes ne soient pas adaptés à la société actuelle, et qu'en plus ils puissent en perturber un peu le fonctionnement, ils sont nécessaires à la survie du système. « Ce sont les agents de diversité. Lorsque ceux-ci s'éloignent du centre de gravité social et commencent à constituer aux marges de la société des sous-groupes qui démontrent une viabilité supérieure, le centre de gravité du système de représentation bascule, et un nouveau système s'impose» [4]. Tout est maintenant clair, Colombus est un agent de diversité. Et Zombieland est éminemment subversif. Car il nous rappelle une chose essentielle, un système de représentation n'est pas forcément éternel. Y compris le nôtre [5].

 

 

 

[1] Extrait de l'article Cinéma (1) de Socrate à Saint-Tropez.

[2] La première règle est d'avoir une bonne endurance physique, ce permet de partir en courant pour échapper aux zombies. Chose que les obèses n'ont pas pu faire dans le film...

[3] Aujourd'hui le sens dominant, c'est le prisme libéral.

[4] Extrait de Crise économique ou crise du sens ?, p.59, Michel Drac, Scriptoblog

[5] Quand un film comme Zombieland fait 25 millions d'entrées le jour de sa sortie, c'est le signe d'un pays qui doute sérieusement de son système de répresentation et qui s'interroge sur un possible basculement.

 

 

 

  Romain pour E&R Midi-Pyrénées.

21 septembre 2010

Errare libertarum est

 

 

accueil_3.jpg

    Il est des adversaires politiques dont il n'est pas la peine de défaire leurs arguments mais au contraire de les diffuser... pour les combattre. Ainsi le sieur Claude Guillon, écrivain français né en 1952, communiste libertaire. Célèbre pour la publication polémique de « Suicide, mode d'emploi », il a également publié « Pièces à conviction », dont certains passages relayés par le fanzine libertaire «Apatrides », sont un plaidoyer pour la pédophilie [1] !  Le but de cet article n'est pas d'opposer des arguments à ce texte car cela lui donnerait un semblant de début de légitimité; mais plutôt de démontrer que les idées libertaires sont moribondes au point de devoir transgresser tous les interdits afin d'exister encore.

A quand le « pédophiles de tout pays: unissez-vous »?

    Hormis le contenu, absolument scandaleux, la première chose qui saute aux yeux dans ce texte est l'absence complète d'idées au profit de vagues sympathies. Le fil conducteur de l'argumentation est donc la liberté sexuelle totale au nom … de la liberté. Peut-on prôner la liberté de jouir avec des enfants comme on peut prôner la liberté pour l'Euskadi ou Jean Marc Rouillan; c'est-à-dire considérer le fait d'abuser d'un enfant comme un acte progressiste militant ? Refuser ce droit est-il vraiment un acte fasciste?

Makhnovchina mon amour

    Ce texte est révélateur du piètre niveau de débat qui règne chez les libertaires. Leurs positions n'ont guère varié depuis un siècle et voyant du facisme partout, ils ne débattent bien souvent qu'entre eux. Des auteurs comme Claude Guillon en arrivent alors à écrire ces horreurs, persuadés sûrement de la légitimité de leur propos. Le but serait-il la transgression sans limite pour choquer les lecteurs équilibrés, considérés comme des réactionnaires ? Dans ce cas, l'auteur joue avec le feu, car l'apologie de la pédophilie peut créer un déclic chez le pédophile latent.

Rite et respect VS Pédophilie?

    Claude Guillon pense qu'il n'est pas plus traumatisant pour un enfant d'avoir un rapport sexuel que de manger à heure fixe, ou d'obéir à un maître d'école. Ainsi met-il au même niveau un travail structurant qui permet d'intégrer un enfant dans un groupe social à travers le respect, et une activité sexuelle violente réprimée par la loi. Dialectiquement parlant, il compare donc respect et pédophilie comme deux mêmes fonctions éducatives. Au delà de la malhonnêteté de cette juxtaposition des arguments, Claude Guillon considère-t’il vraiment les rapports sexuels sur mineurs comme une initiation bienfaitrice?

Libertaires, déphasés sociaux

    On peut penser que l'auteur a écrit ce texte dans le but de donner un point de vue à contre courant, donner une vision rebelle à ces écrits, une sorte de figure de style. Mais à l'heure où le sexe est vanté par l'économie du marché, dans tous les programmes tv, à chaque coin de rue; parler de sexe ne serait-il pas consensuel ? Et faire un texte évoquant le sexe avec des enfants, n'est-il pas une façon d'aider le capitalisme à faire tomber les derniers tabous des li-li-bo-bo afin de pouvoir vendre l'invendable … l'enfance.

 

[1] Lien vers les textes de Claude Guillon  (Attention son deuxième texte fait une quasi apologie de la pédophilie)

 

 

 

   Claude.