Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21 septembre 2010

Errare libertarum est

 

 

accueil_3.jpg

    Il est des adversaires politiques dont il n'est pas la peine de défaire leurs arguments mais au contraire de les diffuser... pour les combattre. Ainsi le sieur Claude Guillon, écrivain français né en 1952, communiste libertaire. Célèbre pour la publication polémique de « Suicide, mode d'emploi », il a également publié « Pièces à conviction », dont certains passages relayés par le fanzine libertaire «Apatrides », sont un plaidoyer pour la pédophilie [1] !  Le but de cet article n'est pas d'opposer des arguments à ce texte car cela lui donnerait un semblant de début de légitimité; mais plutôt de démontrer que les idées libertaires sont moribondes au point de devoir transgresser tous les interdits afin d'exister encore.

A quand le « pédophiles de tout pays: unissez-vous »?

    Hormis le contenu, absolument scandaleux, la première chose qui saute aux yeux dans ce texte est l'absence complète d'idées au profit de vagues sympathies. Le fil conducteur de l'argumentation est donc la liberté sexuelle totale au nom … de la liberté. Peut-on prôner la liberté de jouir avec des enfants comme on peut prôner la liberté pour l'Euskadi ou Jean Marc Rouillan; c'est-à-dire considérer le fait d'abuser d'un enfant comme un acte progressiste militant ? Refuser ce droit est-il vraiment un acte fasciste?

Makhnovchina mon amour

    Ce texte est révélateur du piètre niveau de débat qui règne chez les libertaires. Leurs positions n'ont guère varié depuis un siècle et voyant du facisme partout, ils ne débattent bien souvent qu'entre eux. Des auteurs comme Claude Guillon en arrivent alors à écrire ces horreurs, persuadés sûrement de la légitimité de leur propos. Le but serait-il la transgression sans limite pour choquer les lecteurs équilibrés, considérés comme des réactionnaires ? Dans ce cas, l'auteur joue avec le feu, car l'apologie de la pédophilie peut créer un déclic chez le pédophile latent.

Rite et respect VS Pédophilie?

    Claude Guillon pense qu'il n'est pas plus traumatisant pour un enfant d'avoir un rapport sexuel que de manger à heure fixe, ou d'obéir à un maître d'école. Ainsi met-il au même niveau un travail structurant qui permet d'intégrer un enfant dans un groupe social à travers le respect, et une activité sexuelle violente réprimée par la loi. Dialectiquement parlant, il compare donc respect et pédophilie comme deux mêmes fonctions éducatives. Au delà de la malhonnêteté de cette juxtaposition des arguments, Claude Guillon considère-t’il vraiment les rapports sexuels sur mineurs comme une initiation bienfaitrice?

Libertaires, déphasés sociaux

    On peut penser que l'auteur a écrit ce texte dans le but de donner un point de vue à contre courant, donner une vision rebelle à ces écrits, une sorte de figure de style. Mais à l'heure où le sexe est vanté par l'économie du marché, dans tous les programmes tv, à chaque coin de rue; parler de sexe ne serait-il pas consensuel ? Et faire un texte évoquant le sexe avec des enfants, n'est-il pas une façon d'aider le capitalisme à faire tomber les derniers tabous des li-li-bo-bo afin de pouvoir vendre l'invendable … l'enfance.

 

[1] Lien vers les textes de Claude Guillon  (Attention son deuxième texte fait une quasi apologie de la pédophilie)

 

 

 

   Claude.

 

Les commentaires sont fermés.