23 mars 2015
Le renouvellement fantasmé de l’establishment ariégeois
A l’instar du football dont les règles indiquent qu’à la fin du match ce sont les allemands qui gagnent, les élections ariégeoises ont pour constante de n’autoriser que le Parti Socialiste à sortir vainqueur d’un scrutin. A la veille d’élections départementales aux règles modifiées, la caste dirigeante mène une campagne sous pression pour maintenir ses têtes et sa cour en bonne place au « Château », la forteresse du Royaume du Clientélisme. Dans ce contexte où, rappelons-le, près de quatre électeurs ariégeois sur dix préfèrent s’abstenir tandis que la base socialiste fond comme la neige au mois de mai, le jeu des chaises musicales entre partis et candidats vient perturber un peu plus la lecture politique du département.
Pour nous autres arrière-gardistes de la République, retenons quelques points essentiels. Sous couvert de réduire le nombre de cantons (de 22 cantons le département passe à 13), l’Ariège comptera 26 conseillers départementaux (13 binômes), en lieu et place des 22 conseillers généraux d’hier. L’enjeu de ces élections est donc de savoir si le parti unique et ses alliés conserveront leur confortable majorité (85 % des sièges), pour administrer des compétences jusqu’à présent élargies (économie, équipement, social, etc.), bien que menacées par la réforme territoriale relancée par le gouvernement Valls.
Comme ces compétences gérées par des incompétents touchent notre quotidien, et que ce qui sert de presse en Ariège sert également la soupe au sérail, nous vous proposons un regard un peu décalé sur les aventures de nos amis charlie et charlots au Conseil Départemental. Plongeons ensemble dans la campagne ariégeoise, en veillant, bien évidemment, à ne pas nous laisser bétonner les pieds.
Société Civile ? MD(S)R !
Un vent nouveau souffle sur le sérail
Les petites fourmis dans l’ombre des institutions et du Conseil Général de l’Ariège sont aux abois. Après les ultimes élections « cantonales » de 2010, et préalablement aux premières élections « départementales » issues des réformes territoriales, les salariés du public, du monde associatif ou autres actifs inscrits sur les listes électorales, montrent une certaine excitation à l’idée de voir le « renouvellement » des élus se confirmer en 2015. « Enfin », semble-t-il arriver un nouvel air, plus frais, au sein de cet organe vicié et vicieux situé au sommet de Montgauzy. En même temps, les escrocs ont toujours eu besoin de personnes prêtes à se faire escroquer…
Mais ne nous y trompons pas : ce renouvellement politique a été imposé à la classe politique locale. D’une part, par l’égalitarisme structurel qui impose désormais des binômes homme-femme, obligeant ainsi les figures politiques ariégeoises (bien masculines) à s’enticher de faire-valoir féminins. Et, d’autre part, par la défection subie de certains haut-gradés de l’assemblée ariégeoise comme Robert Zonch (battu en 2014 à Castillon-en-Couserans), ou Bernard Piquemal (battu à Auzat), obligeant là aussi à trouver des élus de substitution (donc substituables).
Il faut en effet savoir, ‘Un’m’ment-donné comme on le dit ici, reconnaitre sa propre obsolescence, surtout quand celle-ci conduit à des erreurs politiques ou des excès de confiance. C’est un peu ce qui semble arriver au Parti Socialiste ariégeois, soumis à la dégringolade de son crédit national, ainsi qu’à son inadaptation au tissu social et culturel ariégeois contemporain. Les récentes percées du Front National en Ariège ayant également sonné le glas de la toute-puissance électorale du PS, sans parler de la crise des vocations socialistes, les futures élections font soudain figure de sommet à gravir pour un Système 09 devenu obèse.
Les braves gens d’Ariège se laissent ainsi aller à un espoir de changement, certes mesuré, croyant voir dans ce renouvellement annoncé le début d’une nouvelle ère. La positive attitude continue donc de faire des ravages, tandis que les citoyens les plus désabusés ou quelques cerveaux malades qui n’ont pas été charriés par les rendez-vous socialistes et républicains post-attentats, ne se font guère d’illusion quant à la réelle nature de ce renouvellement.
Une guerre de positions entre socialistes et ex-socialistes ?
Dans ce paysage, il est toujours aussi étonnant de voir l’optimisme dont peuvent faire preuve les électeurs, alors que ce système de caste fermé, dégoulinant d’arrogance et de mépris du peuple, organise perpétuellement la transmission de ses pouvoirs par cooptation et consanguinité servile.
Mais ainsi va la vie ariégeoise, et demain vous verrez tout ira mieux, car les femmes entrerons en force, pardon, de force, dans nos assemblées, car la jeunesse entrera également, et mieux encore, l’alliance Front de Gauche – Europe Ecologie Les Verts, produira peut-être enfin ces premiers élus départementaux.
Approchons-nous donc de cette jeunesse, de ces femmes, de ces personnalités ariégeoises et de cet extraordinaire sens du pluralisme qui s’expriment en vue des futures élections.
MD(S)R !
Commençons par la modeste campagne de la « majorité départementale socialiste et républicaine », dénomination qui évite au passage de prononcer le nom du parti. Une majorité « ouverte » soutenant des candidats et des candidates parfois non-encartés (c’est dire s’ils sont confiants).
Avec la jeunesse, notamment, de Thomas Fromentin, candidat aux côtés de Frédérique Massat, députée surqualifiée, par sa filiation, candidate sur le canton de Foix. Sous l’égide du secrétaire fédéral Jean-Christophe Bonrepaux, brillant self-made-man à l’intérêt général chevillé au corps – dont on sait au moins que son cabinet ne réalisait pas d’études de complaisance (http://www.buvettedesalpages.be/2014/09/non-lieu-pour-aug...) pour le compte de collectivités amies ; Thomas, déjà ex-Directeur des Services du Mas d’Azil, passé depuis cadre au Conseil Général sous la coupe du numéro deux du PS Ariégeois, prépare son entrée en tant qu’élu au sein de l’assemblée départementale. Afin de ne pas cumuler de manière trop visible fonctions et mandats, les échos de la fédération socialiste colportent même la rumeur selon laquelle le candidat briguerait une Vice-présidence, ce qui lui permettrait de ne pas perdre trop de pouvoir d’achat après l’abandon réglementaire de sa fonction technocratique. Ouf, nous avions peur pour ses fins de mois. Qu’il est triste le sort des nouveaux socialistes, arrivistes militants au Mouvement des Jeunes Socialistes notamment, dont la section ariégeoise doit compter au moins deux membres actifs aujourd’hui (et un certain nombre de membres fictifs).
Avec les femmes également, dont certaines hantent déjà les couloirs du « Château » voire de l’Assemblée Nationale. Des femmes humbles et modestes comme Frédérique Massat et Christine Téqui, dont les dents ont déjà usé jusqu’à polir les moquettes de l’Hôtel du Département. Des femmes énergiques et impliquées, dans leurs cercles parisiens ou toulousains, passant parfois pour plus éloignées de la gestion des affaires locales. Ayant en horreur les cumuls de toutes sortes, ces dernières ont gravi les échelons de la pyramide locale par leur talent, d’ailleurs, ce sont quasiment les seules à ne pas être enseignants (à la retraite) dans l’assemblée, reconnaissons-le. Ces femmes rassurent les ariégeois nous dit-on, car elles représenteraient une « autre vision » de l’Ariège, une Ariège périphérique à la métropole Toulousaine, une Ariège au service de l’intérêt régional et capable d’attirer les nouveaux actifs par un côté « rurbain » qu’il conviendrait de développer. Nous frémissons déjà de bonheur à l’idée de voir l’Ariège assumer sa dépendance à une métropole comme Toulouse sur de nombreux plans (économie, emplois, culture), en vendant son agriculture fantasmée et son tourisme verdâtre à quelques bourgeois ou aspirants-bourgeois en mal de rusticité et d’authenticité. L’Ariège des paysannes et des ouvrières ? l’Ariège des chômeuses et des handicapées ? Vous repasserez après qu’elles aient révisé leurs fiches.
Mais avouons-le, à part quelques exceptions, les femmes viennent avant tout boucher les trous en souriant sur les photos avec leurs apparats d’ariégeoises actives. Pour les connaisseurs de la caste, la photo de classe (http://www.ariegenews.com/ariege/debats_opinions/2015/861...) ressemble surtout à une bonne blague. Les prétendants, qui s’écharpent et se poignardent plus ou moins ostensiblement, qui se livrent à des guerres d’influences et de clochers toute l’année font aujourd’hui bloc derrière le « capitaine » Henri Nayrou.
Henri Nayrou, encore un ariégeois qui ne doit qu’à lui-même sa (brillante) carrière politique. Ancien rédacteur du Midi-Olympique (Groupe la Dépêche) et député de l’Ariège, abonné aux débats profonds sur le Conseil National du Sport, le capitaine cultive sa méthode politique héritée de l’âge des anciens monarques socialistes. Ses « réseaux », son « expérience », seraient une bonne chose pour l’Ariège, nous susurre-t-on dans les médias locaux. Une sommité donc, capable de fédérer beaucoup plus d’ariégeois qu’il n’en rêve lui-même, car si deux électeurs sur cinq voteront certainement pour lui en mars, il y en aura au moins trois et de nombreux abstentionnistes pour s’accorder sur son incompétence absolue.
Et le programme, justement, des socialistes et républicains ? Patience, il faut déjà compter ses troupes, faire passer les articles mobilisateurs et scander quelques « bon bilan des sortants », « un conseil général peu endetté », « priorité : terminer l’E9 », ou « tous unis contre la haine ».
A une semaine du premier tour, on a pu déjà relever ces quelques points : un programme inexistant, sauf dans les réunions d’information pour instituteurs à la retraite (rien sur le site de la fédération) ; une opposition opportune au projet de carrière à Bédeilhac (Montebourg doit déjà être mort et enterré) ; et en guise d’arguments sur le site internet – à côté de la promotion de la loi handicap par Monsieur Chibli (vraisemblablement pas au courant de la gestion des crédits alloués au handicap par le Conseil Général de l’Ariège !) – un tract anti-FN, (http://www.ps09.fr/index.php?option=com_content&task=...) dont on comprend bien l’utilité à la place d’un projet de gestion en bonne et due forme.
Une chose est certaine : le Parti Socialiste peut toujours compter sur l’Ariège pour lui produire des victoires électorales indécentes, assises essentiellement sur une maîtrise globale des rouages locaux, un faible niveau d’engagement politique ainsi qu’un clientélisme implacable.
Et puis il y a l’alternative, la gauche, la vraie !
Un amalgame spongieux associant les écologistes, survendus par l’influent « retour à la terre » prôné par de nombreux « nouveaux ariégeois », aux communistes (leurs restes en réalité), dont le logiciel a déjà brûlé plusieurs fois sur les stands de la Fête de l’Humanité, ainsi qu’aux mélenchonistes plus ou moins déçus. Dans le programme, bien évidemment, on parle d’entraide et de solidarité (c’est le strike en Ariège), d’un fantasmagorique retour du chemin de fer, d’écologie facile et de non-cumul des mandats. Pour cette alternative aux maîtres équeristes et compassiers, on nous propose une équipe de bras cassés dont certains mangent déjà dans la gamelle. Au moins, une chose est certaine : ils ne remporteront pas les élections contre les saigneurs féodaux en place, sauf hellénisation surprise du scrutin départemental.
Néanmoins, pour les connaisseurs de cette frange de la population méridoniale de gauche engagée, il est difficile de lui reprocher grand-chose en face de l’implacable monopole socialiste. Ils sont quadra ou quinqua, ils se présentent sur leurs acquis sociétaux et leur conception brouillonne du socialisme ou de l’écologie politique, ils militent surtout pour des programmes de soutien à de « vraies » alternatives. Peut-on blâmer des citoyens qui attendent une véritable ambition agricole pour les Pyrénées, affranchie à la fois des logiques industrielles et des mougeons ultra-pastoraux ? Peut-on critiquer leur défense des services publics tant dénigrés par les partis au pouvoir ? Doit-on s’insurger face à leurs soutiens à ces nobles causes ? Ce serait une perte de temps. Laissons-les emprunter de leur propre chef le chemin de la vérité.
De plus, se moquer des enfants, c’est mal. Et comme il ne s’agit pas de tirer sur l’ambulance (ou sur les caricaturistes en faillite), reconnaissons au moins à ces élus de la dite gauche, qui doivent la plupart du temps jouer seuls au milieu d’assemblées plus politisées et hostiles, le mérite d’être détestés autant par leurs confrères que par les électeurs d’en face (ou d’à côté). Toutefois, rappelons qu’en Ariège, la différence entre écologistes et socialistes a plus de sens qu’à Paris, puisque nombre de débats les opposent depuis des années (aménagement contre environnement), certes de manière stérile, mais les opposent quand même.
Toutefois, la « menace » de la ZAD (http://www.ariegenews.com/ariege/debats_opinions/2015/872...),brandie opportunément par le Front de Gauche au cours de la campagne au sujet du projet de Bédheillac, résonne une fois de plus comme l’un de ces trop nombreux arguments-chantage que pratique la gauche en situation de pénurie de d’analyse, de vérité et de propositions alternatives (pour la Révolution, demander à Mélenchon). C’est une attitude que l’on pourrait trouver indigne, potentiellement dangereuse.
Laissons-donc l’alternative ariégeoise autoproclamée aller faire ses besoins et ses free-party dans les jardins du Conseil Général, cela ne nous donnera ni boulot, ni services publics de qualité en Ariège.
Et les autres alors ?
Il est assez frappant d’observer le pluralisme selon son expression ariégeoise. Il y a peut-être des femmes dans nos listes, mais il n’y a pas de listes ! Par exemple, il existe des circonscriptions où le PS affronte une liste du rassemblement du Front de Gauche et des écologistes, point final. Le temps d’un mandat et d’un redécoupage des circonscriptions départementales en lieu et place de nos historiques « cantons » effectué avec obéissance par la Fédération PS de l’Ariège (http://www.ariege.gouv.fr/Actualites/Nouvelle-carte-canto...), un certain nombre de « potentats » politiques locaux semble avoir sauté. Aussi, les binômes propulsés par le PS et son capitaine finissent aujourd’hui par écraser les ambitions de tous les plus petits qu’eux. Petits non pas, à priori, par leur sens de l’intérêt général ou leur conception de la politique, non, petits parce qu’absents depuis trop longtemps de la salle des machines ariégeoises, la salle du moteur !
Et puis au centre, à droite, en-dessous, au-dessus, on ne sait pas. Il y a bien ce collectif ESA, l’Equipe au Service des Ariégeois, qui tente de se placer hors de l’échiquier traditionnel, bien que l’équipe en question soit composée en grande partie du rebut des équipes autrefois dirigeantes, de convertis au Parti de Gauche finalement déçus ou déchus, voire encore de non-encartés modérés qui n’aspirent qu’à renouveler les assemblées locales au fil des élections. Une sorte de cortège de rapaces, prêts à dépouiller les cadavres politiques de leurs amis d’hier. Mais relativisons peut-être l’aura d’une équipe composée de rebuts de rebuts.
En regardant un peu plus à droite, du côté du triangle des Bermudes (Pamiers, Saverdun, Mazères), on cherche un peu d’info sur les candidats et leur vision départementale. Mais rien pour l’instant, si ce n’est quelques essais de démarrage en côte, en vue non pas des élections départementales, mais plutôt des régionales (autrement plus incertaines) à venir également fin 2015. Un droite inaudible et inefficace, satisfaite dirait-on. Si Monsieur Marette et ses sympathisants ne dévoilent pas leur carnet de (dé)route, il nous suffit d’un coup d’œil vers le siège national de l’UMP et son ambiance actuelle pour cerner les raisons d’un échec électoral à venir pour la droite en Ariège, et d’une attention concentrée sur la future Hyper-Région où les cartes seront cette fois ci véritablement rebattues (défavorablement pour les ariégeois, n’en doutons pas). Enfin, à travers son soutien à des candidatures « non-étiquetées », l’UMP adopte à peu près la même stratégie que le PS, c’est-à-dire celle du cambrioleur masqué.
C’est donc auprès des personnes âgées que nous présente le Front National que nous terminerons ce petit tour d’horizon électoral. Ce qui est frappant avec le Front en Ariège, c’est qu’il semblerait que ce soit le seul département où la jeunesse ait été interdite aux électeurs marinistes. A la place, Aimé Deléglise sort une ou deux poules de ses tournois de belotte, un pote collectionneur de sonotones, pour nous vendre finalement sa vision du renouvellement, ainsi qu’une ligne éditoriale qui plairait à Aymeric Chauprade, sur le blog des élus RBM de la municipalité de Pamiers : http://pamiersbleumarine.e-monsite.com/.
Mieux encore, nous avons eu le droit à notre affaire de « tweet » (http://www.ariegenews.com/ariege/debats_opinions/2015/869...) ! C’est la consécration pour le Front National Ariégeois : des propos débiles d’une candidate apparemment fort bien instruite permettant de jeter le doute sur le réflexe électoral de nombreux français. Cette affaire a donné naissance à un nouveau dicton ariégeois : « Si Chantal raconte n’importe quoi, c’est le Riton qui s’en réjouira ! » Une nouvelle fois, Marine Le Pen a du apprécier… Sûr que le flair de l’ariégeois Alliot a du opérer dans le recrutement d’une telle pépite.
Tout cela suinte… la médiocrité. Il est là, croyons-nous, le véritable parti unique ariégeois.
Concluons
Voilà donc à quoi ressemble pour l’instant le projet départemental : une cour de récréation où les CP convoitent la place des CM. La politique ariégeoise, c’est donc comme un championnat de Rugby dont personne ne remettrait en question les règles, la fédération, l’ovalisme présumé du ballon ou le classement, alors même que les arbitres tricheraient et que certains joueurs se permettraient de compter les points comme au basket pendant que d’autres traverseraient le terrain à vélo.
Pour être plus clairs, le contexte préélectoral actuel porte certains stigmates du coup fourré foireux : un scrutin pour une institution démembrée puis remembrée au goût de ses gestionnaires ; une élection organisée séparément des autres avec lesquelles elle pouvait former un motif de vote plus incitatif (municipales, régionales) ; un département dont on ne connait toujours pas véritablement les futures compétences ; une main mise du sérail local sur l’appareil public et médiatique ; un clientélisme et un opportunisme outrageux qui suppurent de tous les socialistes en campagne, et c’est à cela qu’on les reconnait. Bref, un vrai merdier ou le français incrédule, volontiers frondeur, risque encore de s’embourber.
Forts de ce constat et connaissant un petit peu ce beau département qu’est l’Ariège, il nous est difficile de nous satisfaire d’une victoire de l’abstention qui se profile bien plus certainement que celle de l’un ou l’autre de ces camps. Et puis le bureau de vote ariégeois, le dimanche après-midi, c’est sympathique. Les élus sont bien habillés, les sourires pavoisés, les salutations chaleureuses. Il fait beau, alors exerçons ce que le pouvoir a bien voulu nous laisser jusque là entre les mains et glissons… nous derrière l’isoloir, quitte à voter :
Elections départementales en Ariège L’Abbé STENSSION et BIQUETTE, seuls remparts contre les mensonges du suffrage universel et de la démocratie de marché et d’opinion se présentent dans tous les cantons ariégeois ! Alors, pour rien, contre tout, les 22 et 29 mars prochain : votez Abbé STENSSION et BIQUETTE ! Votez pour la synthèse de l’abstention et du vote nul, pour un vrai binôme de progrès et d’égalité fraternelle homme-chèvre.
Abbé (Philomène) STENSSION – 64 ans, activiste abstentionniste « Votez pour moi, ne votez pas ! » BIQUETTE – 5 ans, candidate aux élections présidentielles de 2012 « Tant qu’à voter pour une chèvre, votez pour la vraie ! »
Valerius – La Quenelle du Midi
Salau, le 16 mars 2015
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