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21 décembre 2015

Ordo terribilis ou les ors de la République

"Nous sommes en guerre", déclaration de notre président balancée à la face de notre peuple, non pas comme une décision de son gouvernement mais comme une affirmation, presque un commentaire. Conséquence d’un monde dans lequel l’homme politique est devenu insensiblement non plus l’acteur mais l’observateur de sa prise de décision. Pourtant, on n’affirme pas une déclaration de guerre en commentant un événement, on devrait prendre une telle décision à la mesure de l’engagement qu’elle induit pour notre nation. Mais cette déclaration de guerre n’est qu’une posture journalistique face à une situation délétère dans laquelle s’est enfoncé notre pays depuis des années. Nous sommes déjà en guerre depuis longtemps, nous sommes engagés sur une multitude de théâtres d’opération, en Libye, au Mali, au Tchad, en Afghanistan, au Yémen. Les décisions de nos hommes politiques suivent, ou plutôt poursuivent, de manière servile, les desiderata et les options stratégiques de notre maître les États-Unis d’Amérique. Nos engagements dans ces conflits sont liés aux intérêts capitalistes qui conditionnent toutes les guerres coloniales. Ces campagnes servent le marché de l’armement, du pétrole, de l’uranium, de la drogue, mânes financières pour lesquelles nos armées combattent en mercenaires et dont nos gouvernants sont les entremetteurs.

"Nous sommes en guerre", voilà la phrase qui est censée décrire et expliquer la situation dans laquelle nous nous trouvons et qui engage le décompte de nos morts. Nous sommes en guerre contre le Mal, contre des terroristes qui mettent en danger notre mode de vie, nous les gentils occidentaux hédonistes, éclairés par les lumières de la Raison, qui depuis bien longtemps avons compris que vivre c’est profiter d’un pouvoir d’achat conséquent. Mais ces barbares, venus de l’intérieur, ces forces inhumaines, nous condamnent à vivre dans la terreur, et il faut l’accepter comme un bienfait cette terreur, comme il faut accepter que ceux qui gouvernent soient des pères affectueux, des protecteurs qui nous servent de rempart face à la barbarie, au nom de la sauvegarde sacrée de la société de consommation. La terreur nous lie les uns aux autres, elle est la condition de notre fraternité de consommateurs éclairés, la pierre d’angle de notre nation marchande. La République corrompue et chancelante a enfin trouvé son ennemi, le petit caïd de banlieue converti en islamo-racaille, prêt à trancher la tête des gentils citoyens, celle des agneaux élevés en batterie, ayant grandis sous la domination des ors de la République. Agneaux désarmés répondant aux balles par l’illumination de bougies, la prière compassionnelle et les concerts de paix.

L’usage de la terreur sous-entend l’union sacrée, héritage idéologique de la boucherie de Quatorze ordonnée et perpétrée par la République, pour les mêmes intérêts, ceux des vendeurs de canons, avec un autre barbare inhumain dans le rôle du double infernal, le prussien cracheur de chique à tête de mort. La logique de la terreur ne vient de l’intérieur que parce-qu’elle est désignée comme telle ; le peuple français n’est pas bombardé de bombes mais d’images et de discours montés en boucle. Le logos de la terreur s’articule à la terreur elle-même, il en est la source, la transcendance par laquelle la terreur idéologique est érigée en système de domination total, en fondement catégorique du vivre ensemble. Pourtant, la France a connu des actes terroristes à répétition, dans les années 90, les années 80, des avions ont explosé, des stations de métro, faisant tout autant de victimes au hasard, et rien de tout cela n’a déclenché l’état d’urgence, aucune de ces exactions n’a fait entrer notre pays dans la terreur médiatique, dans l’ordo terribilis politique dans lequel nous venons de nous avancer d’un seul coup. Nous voilà donc partis vers on ne sait quoi, menés par on ne sait qui, contre on ne sait pas trop quoi. Nous les agneaux à qui l’on interdit de se rassembler, sauf pour prier et pleurer nos morts ou fêter nos héros en comptant nos drapeaux sur les fenêtres. Nous, le troupeau bêlant à qui l’on vole ses droits constitutionnels, à qui l’on demande d’accepter la terreur comme un destin inéluctable, nous voilà donc partis, mais où exactement ?

Là où finissent tous les agneaux : à l’abattoir. Mais que l’on se rassure, bientôt les pis gonflés de la République se rempliront de nouveau, et d’autres citoyens agneaux viendront téter le lait de la terreur, au son du canon.

Auteur anonyme

L’année prochaine à Tripoli

Les « migrants », c’est joli, ça fait penser aux oiseaux...

Immigrés, c’est comme ça qu’on appelait les migrants jusqu’à l’année dernière. Il n’est pas évident de prendre la juste mesure de l’évolution de ce phénomène tant les sources diffèrent. La réaction quasi unanime des représentants des états européens porte sur la gestion et l’accueil de ces personnes. Mme Rosenberg Sinclair fait la leçon aux Français, indiquant le bon élève suédois au travers de son organe le Huffington Post France. Pour la LICRA, ce sont des réfugiés climatiques... Trop ou trop peu, pour ceci ou bien pour cela, le résultat est que l’arrivée d’immigrés sur notre sol est exponentielle.

Le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid en Tunisie a débuté ce que les merdias ont qualifié de « Printemps arabe ». A l’origine, une revendication légitime pour davantage de liberté de la part de peuples maghrébins étouffés par le copinage, les passe-droits, la corruption. Ce que nos merdias ont pris pour des « mouvements révolutionnaires nationaux » se sont en fait très vite transformés en « mouvements internationaux », c’est-à-dire l’immigration. Le 15 février 2011 c’est au tour de la Libye. Kadhafi, qui avait les moyens d’enrayer ce processus, a été mis hors-jeu par une coalition internationale menée par Sarközy de Nagy-Bocsa, inspiré par Bernard-Henri Botul ‒ La Guerre sans l’aimer et « le Printemps arabe est bon pour Israël ». Le 20 octobre 2011 Kadhafi meurt, le siphon du trafic immigrationniste est ouvert, les mafieux et les fanatiques se frottent les mains. C’est ensuite au tour de la Syrie ‒ attaquée par un ennemi qui nous est pourtant officiellement commun ‒ d’apporter son lot de candidats à la croisière infernale.

Un tel fiasco ‒ ou sabotage ‒ trouverait dans le jargon que je connais bien, celui du bâtiment, le qualificatif ‒ de plus en plus désuet, il faut le dire ‒ de « travail d’arabe ». En l’occurrence il me semble que ce « travail » trouve plus justement sa source du côté de Jérusalem que de celui de Riyad. Un travail de talmudiste donc. Ce grand bouleversement/remplacement immigrasioniste provient essentiellement de la faille libyenne. Un retour dans ce pays est donc nécessaire. Retour des forces armées, coalition ou pas, la France a (encore) les moyens de restaurer un état de droit sur ce territoire. Seulement ce grand mouvement de population est désormais en marche et tel un paquebot en plein élan, son arrêt ne peut se faire instantanément. Une solution d’accueil est inévitable.

Une lueur d’espoir vient poindre à l’horizon. Une terre de messies et de tolérance absolue tant vantée par les plus grands esprits de nos élites. Elle a été louée pendant les heures les plus sombres de notre histoire. Cet Éden, c’est la terre promise, Israël, Jérusalem. Comme l’a dit Attali, « c’est un joli lieu pour un gouvernement mondial ». En attendant le gouvernement, prenez donc le monde qui arrive.

L’année prochaine à Jérusalem.