Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15 février 2015

Sur un air de Goldman

euro_grece.png

Entre 2000 et 2003, la « firme » avait aidé le pays à camoufler sa dette pour la mettre en conformité avec les critères d’entrée dans la zone euro.

En 2009, en même temps qu’elle conseillait le gouvernement grec, Goldman Sachs spéculait sur le marché du CDS contre la Grèce, en cheville avec Paulson, celui-là même qui s’était enrichi lors de la crise des subprimes. En achetant et conseillant à ses clients des CDS sur la dette grecque, Goldman Sachs participait à la hausse des taux d’intérêts demandés au pays, ce qui était a priori paradoxal pour la première banque-conseil d’Athènes. La banque ne se priva d’aucune arme, usant de fausses rumeurs qui donnaient l’Etat grec aux abois. Les 300 millions d’euros annuels de commissions ne lui avaient donc pas suffi.

Pour l’année 2009, Goldman Sachs avait déclaré pas moins de 13 milliards de bénéfices. Mais la firme n’avait payé que quatorze millions de dollars d’impôt en 2008, alors même que cette année-là, elle avait distribué 10 milliards de dollars en primes et bonus à ses cadres, et que son PDG Lloyd Blankfein avait reçu 43 millions de dollars de primes.

 

Hervé Ryssen, Les milliards d’Israël, pp. 259-264

Les commentaires sont fermés.