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27 février 2010

Réponse à Michel Drac

Header.jpgMichel Drac vient de démissionner de son poste au bureau national d'E&R. C'est là une bien mauvaise nouvelle. Il était à mon sens, une personnalité très intéressante, qui développait sa propre pensée, parfois qualifiée d'aile droite d'E&R. C'était un élément moteur, qui dans ma vision des choses, aurait du prendre de plus en plus de place au sein d'E&R.  Pour ceux qui ne le connaitrait pas bien, je conseille de lire son excellent journal de la grande dépression [1] ou d'écouter sa conférence "Crise ou coup d'état" [2].

Il s'est expliqué sur les raisons de son départ dans un texte publié sur scriptoblog. Ce texte présente une classification assez intéressante des types de personnes  rencontrées au sein d'E&R. Bien que ce type de classification possède des limites [3], un individu pouvant être à cheval sur plusieurs catégories, elle n'en reste pas moins assez pertinente. Michel Drac souligne également le turnover important au sein d'E&R. A la question "Devez-vous entrer à E&R ?" il répond "l’important, c’est d’y être passé". Et pour le coup, je ne suis pas du tout d'accord. Y passer oui, mais pour aller où? Dans le cas de Michel Drac, qui quitte E&R pour aller développer sa propre maison d'édition, l'issue est très respectable. Mais tous les camarades ne finissent pas aussi bien. Dans notre section et celles avoisinantes, nous avons vu pas mal de nos camarades, parfois très brillants [4], nous quitter et abandonner tout activité politique.

Dans le contexte actuel de notre société, grangrénée par une virtualisation avancée, qui transforment les gens en spectateur du monde, on ne peux pas se réjouïr de ces désaffections. Elles participent à la disparition du résidu de conscience politique qui subsiste dans notre pays. Les maigres alternatives existantes disparaissent chaque jour un peu plus. D'un coté l'espoir se réduit, de l'autre les ennuis (économiques, identitaires) s'aggravent, créant une société triste, voire dépressive. Il est donc important plus que de passer à E&R, de militer à E&R pour assurer sa survie et son développement. Créer de l'offre politique de qualité pour ne pas laisser les  gens dans leur morne quotidien. Créer de l'offre pour fédérer les personnes de bonne volonté, apprendre à militer et se tenir prêt si une opportunité se profilait.

Longue vie à scriptoblog et à E&R!

 

Romain.

[1] http://www.egaliteoureconciliation.fr/Le-Journal-de-la-De...

[2] http://www.egaliteetreconciliation.fr/Crise-ou-coup-d-eta...

[3] Heureusement dans notre section, nous n'avons jamais eu affaire à des "mabouls".

[4] Je pense notamment aux anciens responsables de la section Aquitaine.


 

 

 

13 février 2010

Une conférence de Pierre Hillard annulée à Toulouse

Un article publié par le site mecanopolis a révélé au grand jour, une scandaleuse affaire de censure.

Julien Teil, un activiste ayant publié plusieurs articles fort intéressants sur les ONG et la gouvernance mondiale [1], souhaitait organiser une conférence dont l'invité principal était Pierre Hillard. La conférence devait se tenir à la Chapelle, un lieu d'expérimentation politique autogéré. La conférence était prévue depuis plusieurs mois, mais  a été annulé au dernier moment, car Pierre Hillard serait d'extrême-droite. C'est du moins ce qu'aurait prétendu certaines personnes proches de l'Atelier Idéal, l'association gérant la chapelle.

C'est, à ma connaissance, la première fois qu'une conférence de ce genre est annulée. Parce qu'en toute franchise, je ne vois pas comment on pouvait croire que cette conférence était une manipulation de groupe d'extrême-droite [2]. La censure n'a plus aucune limite et s'attaque désormais à des conférences anti-mondialistes, qu'on pourrait croire marquées à gauche. Le facisme semble bien être de retour mais ce n'est pas celui que l'on croit [3].

L'interview de Julien Teil suite à l'annulation:

 

 

L'article sur mecanopolis

Lien vers un forum anti-fasciste se vantant d'avoir fait échoué la conférence.

 

Romain.

[1] Lien vers son dernier article: http://www.voltairenet.org/article163755.html#article163755

[2] D'ailleurs qui aurait pu croire que l'extrême-droite tenterait d'organiser une conférence au coeur même d'un lieu gauchiste comme la chapelle. Il est clair que vu le passé Toulousain anti-fasciste (Scalp et autres), l'extrême-droite est consciente des risques encourus.

[3] Du moins, ce n'est pas celui que pense être les groupes anti-fascistes.

 

20 décembre 2009

La tribune de Sarkozy sur l’identité nationale

Le débat sur l’identité nationale nous réserve bien des surprises. Enfin, pour quelqu’un d’initié à minima, comme toi cher lecteur, ces surprises n’en seront sans doute pas. A ce sujet, notre Président bien aimé s’est adressé aux cadres (entendons par cadre, les nouveaux cadres, moyens, machines à obéir) via une tribune publiée dans Le Monde. Ce texte était intéressant dans la mesure ou il prétendait apporter une contribution au débat, mais en vérité ne traitait pas vraiment de la question du moment : En substance, qui sommes nous après trente années de mondialisme ? En outre, il était plutôt destiné à apaiser les inquiétudes du cadre moyen face au péril vert. Pour quelle raison ? Mais parce que le cadre moyen, se fiche comme d’une guigne de savoir qui il est, tant qu’il peut continuer de s’acheter des babioles, en pleine tranquillité.

Ce texte est d’une limpidité absolue quant au message que veulent faire passer nos sinistres aux classes moyennes : Vous avez peur de l’islam n’est pas ? N’ayez aucune crainte. Nous sommes là, nous veillons au grain. Avec nous, les mahométans cesseront de salafiser nos terroirs.

Bien. Cependant, il est trop facile, et ,ô combien utile d’axer le sulfureux débat sur cette communauté en particulier. Je rappelle pour ceux qui auraient la mémoire courte que pas plus tard que cet été, la Librairie « Résistance » du XVIIème arrondissement de Paris a été saccagée par la milice communautaire LDJ. Partant du principe que les valeurs républicaines constituent l’un des piliers de notre identité nationale (et ce n’est pas les grands médias qui me contrediront), il est clair que cet incident, largement passé sous silence, a porté un coup aux grands principes qui font que ce pays est ce qu’il est, ou du moins, tente de rester ce qu’il a été.

Si le débat sur l’identité nationale se veut un minimum cohérent, on doit inclure dans celui-ci les questions relatives aux agissements de toutes les communautés présentes sur le territoire. Y compris des communautés qui n’existent pas.

Maxime