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22 mai 2013

Randonnée le Dimanche 2 Juin

21 mai 2013

Conférence de Marion Sigaut à Toulouse: partie2

Merci à Yannick pour le montage.

19 mai 2013

Des soldates, des guerrières aux seins nus

Le mouvement des Femen serait officiellement né en Ukraine en 2008 à l'initiative d'Anna Hutsol et d'Inna Shevchenko. La motivation de ces jeunes femmes de moins de trente ans reste obscure et difficilement compréhensible car ces représentantes de la jeune génération, qui prétendent lutter contre la « dictature » du patriarcat et des religions, ont grandi dans une république européenne et démocratique. Fin 2011, Inna Shevchenko décide d'instruire les féministes françaises en ouvrant une annexe dans la capitale et en y important son discours et sa méthode. Un nouveau féminisme qui s'attache à la forme plus qu'au fond vient de naître. Dans un premier temps, les premières Femen françaises se feront connaître médiatiquement seins nus, de manière très opportuniste sur deux thèmes: les religions (ou plutôt deux religions des trois religions monothéistes) et la controverse nationale qu'est le mariage pour les couples de même sexe.

Pseudo-combat contre les religions

 

Le 12 février 2013, les Femen de France profitent de la démission du Pape Benoit XVI pour perturber de manière musclée et injurieuse les catholiques pratiquants de Notre-Dame. Hurlant à moitié dévêtues "In Gay we trust", "homophobe dégage" et surtout "Pope no more", elles souhaitent faire passer un « message » au patriarcat religieux. Monseigneur Jacquin a porté plainte le 13 février. Manuel Valls et Bertrand Delanöe ont condamné leurs actions. Elles manifestent ensuite devant les ambassades d'Egypte et de Tunisie, pour soutenir deux d'entre elles appartenant aux pays arabo-musulmans :Alya al mahdi - activiste égyptienne de 21 ans - qui a diffusé une photo d'elle le corps entièrement nu - et Amina Tyler femen tunisienne de 20 ans aux seuls seins nus et avec deux slogans "Fuck your Morals" et "Mon corps m'appartient et n'est l'honneur de personne". Ces actions ont provoqué la colère des religieux de ces pays. Un reportage très engagé réalisé par deux militantes féministes, Caroline Fourest et Nadia al Fany est intitulé " Femen, nos seins, nos armes". Il nous informe sur le sort d'Alya al Mahdy : celle-ci a dû fuir en Suède. La fondatrice de Femen France s'est confiée à Paris Match le 15 avril dernier : «Amina s’est enfuie de chez elle par ses propres moyens». Inna publie sur facebook une vidéo de mauvaise qualité : un échange avec Amina, dans un anglais peu audible, est supposé prouver sa libération. En effet, elle est désormais blonde platine et a même, le 29 avril dernier, essayé de perturber, toujours seins nus, sans succès, le congrès organisé par le Président tunisien. Congrès dont le but était selon ses propres déclarations de sensibiliser les élites nationales au danger islamiste. Durant leur campagne de soutien «Free Amina» le 3 avril dernier, trois Femen françaises supposées être de confession musulmane, seins nus mais cagoulées, brûlent le drapeau salafiste devant la grande mosquée de Paris. Cette action est relayée exclusivement dans la presse écrite et sur les réseaux sociaux. Cet acte suscita un mouvement de solidarité avec le réseau tunisien dans les autres pays nord-africains : les réseaux marocain et algérien venaient de naître.

En France et comme partout dans le monde, jusqu'à aujourd'hui, des trois religions monothéistes les Femen ont toujours épargné le judaïsme. Aucune action ni manifestation n’a été relevée par la presse internationale ou nationale à l'encontre de rabbins interpellés ou devant des synagogues. Aucune photo ou vidéo sur leur profil social, aucune attaque ou contradiction contre cette religion. Sur le modèle français, le réseau «seXtrémiste» belge naît le 28 mars 2013, utilisant les même discours, mêmes méthodes, mêmes slogans et surtout visant mêmes cibles. Le 24 avril, nos flamandes attaquent Monseigneur Léonard en conférence à l’université libre de Belgique lors de leur campagne «stop homophobia», en lui jetant de l’eau bénite et l’insultant en raison de ses positions connues sur l’homosexualité et l’abstinence.

"In gay we trust" : Agitations pro-mariage homosexuel

Le 16 décembre 2012, nos activistes utilisent l’agitation créée par le projet de loi sur le mariage homosexuel afin d’exposer leurs slogans aussi vulgaires que creux tels que «Marie marions-nous», «fuck god / church» ou «saint-esprit étroit». Trois Femen francophones sont promues dans les médias. Eloïse Bouton dont l’activité « légère » et rémunératrice a déjà été révélée sur le site d’E&R, se déclarait journaliste « freelance » et rédactrice. Il y a également Elvire Duvelle-Charles se présentant comme réalisatrice et assistante de production cinéma et Andromak «Pifour» qui se dit aussi réalisatrice auteure, accessoirement tatoueur. Cette dernière, homosexuelle assumée, est particulièrement masculine.

 

Le 5 mars 2013, Galia Ackerman publie chez Calmann-Lévy un ouvrage éponyme de 260 pages retraçant le parcours et le combat des Femen depuis 2008. Officiellement, la fondatrice, épaulée par Galia Ackermann, déclare que le mouvement Femen international serait financé par les seuls bénéfices des ventes de leurs produits dérivés, ce dont on peut fortement douter au vu des moyens dont ils disposent, notamment leur local Parisien. La forme comme le fond du combat des néo-féministes aura au moins permis de constater une énième fois la supériorité du pouvoir médiatique.

Le 12 mai 2013 à 18h, les Femen déclarent sur leur blog et profil officiel que quatre d’entre elles, Inna, Oksana, Sarah et Pauline, ont été arrêtées et mises en garde à vue pour « exhibition sexuelle » lors de leur manifestation contre le «nazisme» du 1er mai dernier place des Pyramides à Paris.

En attendant un éventuel procès, quatre siècles séparent la toujours très actuelle morale de la fable de La Fontaine de l’avènement des Femen: «Selon que vous serez femmes saines d’esprit ou femen dénudées, les jugements de cour vous rendront blanches ou noires.»

 

Sources :

France info, Facebook Twitter officiels, RTL le monde selon Caroline Fourest,

Le Figaro (vidéos), Libération

Canal+, l’effet papillon, France 2 documentaire, RTBF, lesoir.be

 

Dounia pour E&R Midi-Pyrénées

04 mai 2013

Conférence de Marion SIGAUT : "La chasse aux sorcières et l'Inquisition"

Suite à la conférence de Marion Sigaut sur "La chasse aux sorcières et l'Inquisition" tenue à Toulouse le jeudi 4 avril 2013, nous sommes heureux de vous présenter la vidéo tournée lors de cet évènement.

Vous pourrez vous rendre compte du franc succès que celui-ci à susciter. Sans trop de surprise pour nous sachant que nous avions dû afficher complet très rapidement.

Merci à l'équipe de tournage pour ce très bon travail de réalisation mais surtout à Marion sans qui rien n'était possible.

 


 

 

02 mai 2013

La Serbie en dix questions ou l'interview d'un jeune étudiant Serbe à Toulouse

- Quel est le contexte socio-politique et économique de la Serbie ?

Aujourd’hui, le contexte politique et socio-économique se caractérise par la complexité des circonstances et des facteurs qui l’influencent. Ce contexte a plusieurs composantes :

  • Les évènements des deux dernières décennies qui n’ont été autres qu’une atmosphère de guerre, de destruction de l’humain, de sanctions internationales, de crises économiques, spécifiquement de disparitions des industries. Ce qui n’a rien à voir avec la belle représentation qu’avait été la Serbie durant la période communiste.

  • La mondialisation et la position géo-stratégique de la Serbie au regard des grandes puissances qui sont défavorables aux intérêts serbes.

  • Enfin une confusion des valeurs. Le système de valeurs créé durant la période communiste fut remis en question et détruit.

Mais le nouveau système libéral imposé par l'Europe n'a pas rencontré des conditions permettant son implantation. Il y a aussi une crise des valeurs morales et nationales.

- Comment est la vie là-bas ? Est-ce difficile de trouver un travail ?

Il est très difficile de trouver du travail, très facile de le perdre, il y a de l’insécurité. Une perte d’espoir généralisé dans la population, les prix grimpent et les salaires restent les mêmes. Pendant ce temps, rien ne laisse espérer un changement positif de la situation.

- Est-ce que le pays est touché par la crise financière ?

Oui à tous les niveaux, en partant de l’économie étatique, puis l’industrie, les salaires, les investissements dans la culture. Cette culture reflète d'ailleurs le modèle culturel libéral, et n'investit pas dans les valeurs nationales, nous entrainant toujours plus loin dans le gouffre.

- Existe t-il une conscience nationale Serbe ?

Oui elle existe, mais pendant le communisme elle a été systématiquement piétinée. Ensuite durant Milosevic ce n’était pas bien non plus, parce qu’il conservait le pouvoir et il n’avait pas assez de conscience nationale. Mais la conscience nationale des Serbes est affectée par les grandes défaites de la Nation Serbe qui ont marquées les deux dernières décennies. L’expulsion des serbes de Croatie, du Kosovo, les évènements en Bosnie, au Monténégro, tous ces événements amènent les Serbes à une perte de conscience nationale et une perte de foi en leur propre puissance. La plupart des serbes ne sont pas enthousiastes.

- L'élection d'un "nationaliste" lors des dernières présidentielles de 2012 fait-elle naître des espoirs pour le peuple serbe ?

Je ne le présenterai pas comme ça, rien n’a été fait pour l’instant afin d’améliorer la conscience nationale, et le nouveau gouvernement n’a rien fait. Les politiques du nouveau gouvernement ne sont toujours pas claires, on ne sait pas de quel côté ils vont se positionner. Aujourd’hui Président Nikolic n’est pas le même nationaliste que jadis.Il a beaucoup changé son idéologie, par exemple au sujet de l’Union Européenne ou du Kosovo.

- Est-ce que les Serbes se sentent Européens ? Ont-ils envie d'adhérer à l'UE ?

Au sens historique et civilisationnel les serbes sont liés à l’Europe, mais les relations avec l’Union Européenne se déteriorent, et cela est justifié au regard des engagements et des décisions prises par l’Union Européene contre les intérêts Serbes dans les années passées. Et de ce fait l’enthousiasme concernant l’union européenne est en chute constante pendant qu’un euro-sceptissisme est en explosion.

- Quelles sont les relations avec le Kosovo ? Est-ce que les Serbes peuvent s'y rendre facilement ? La Serbie la revendique t-elle toujours ?

La situation actuelle au Kosovo est une conséquence de la guerre de 1999. Dans cette guerre, l’OTAN (incluant la plupart des pays européens) a bombardée la Serbie et était allié avec l’Albanie afin de les aider à avoir un nouveau pays Alban dans les Balkans. Cette tendance s’est poursuivie même après la chute de Milosevic ce qui a conduit le Kosovo et les Albanais ont déclaré l’indépendance du Kosovo, ce que la Serbie ne reconnait pas, tout comme les Nations Unies. Il reste à voir comment ce problème va évoluer dans le futur. La grande majorité des Serbes qui vivaient au Kosovo avant 1999 ont été exclu et des milliers ont été tués. Des centaines de temples, de monastères, d’églises orthodoxes et de cimetières ont été détruits. Des milliers de maisons détruites également, ce qui empêche un éventuel retour des Serbes. Pour les Serbes, et notamment ceux qui vivent au sud de la rivière Ibar, il n’y a ni liberté de circulation, ni sécurité. Et c’est la collectivité la moins bien traitée en Europe aujourd’hui. La réalité du Kosovo accable la conscience nationale Serbe.

- Est-ce que la guerre des Balkans est encore présente dans les têtes ? Dans le paysage ?

Absolument. Elle est présente dans l’esprit des gens, de toutes les nations qui ont participées: histoire nationale, rappel des conflits ethniques, les croates célèbrant les albans, faire face aux nouvelles exigences.

- Comment vois-tu l'avenir de ton pays ?

Ce n’est pas une question facile. J’espère que la situation va aller de mieux en mieux, en allant vers un programme de développement national dans les futures décénnies, ce qui inclue une consolidation du système de valeur, un redressement économique, une croissance générale du niveau de vie.

 

Interview par Léo et Mezy