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26 décembre 2012

Faussaires du sport

L'histoire étant écrite par les vainqueurs pour permettre de camoufler leurs propres fautes et parfois leur part de responsabilité, elle reste un domaine où fourmillent les controverses. Certaines controverses sont plus sensibles que d'autres. Par exemple la controverse sur l'emplacement de la bataille de Gergovie ne déchaine pas les passions et à l'exception de certains passionnés, personne ne connaît vraiment l'objet de la discorde.  A l'opposé tout ce qui touche à la seconde guerre mondiale est extrêmement sensible. Et la loi Fabius-Gayssot est venue mettre un point final aux débats puisque les contrevenants risquent désormais gros.

Robert FAURISSON a été qualifié de faussaire de l'histoire par Robert BADINTER en 1981. Au sens où l'entend E&R Midi-Pyrénées l'histoire doit rester un domaine de recherche libre, et l'existence de faussaires si elle est avérée est bien gênante. Or il se trouve que les faussaires existent bel et bien et qu'ils se sont même fait prendre la main dans le sac. Ce n'est pas le site lesamisderobert.com qui l'affirme, mais le très sérieux magazine "Sport et Vie" dans son numéro de Novembre-Décembre 2012 [1]. D'après le journal, la référence au terrain de football du camp d'Auschwitz a été supprimée. Toujours selon "Sport et Vie", il s'agirait d'un acte délibéré qui relèverait de la manipulation de l'information. 

Nous ne pouvons que saluer le courage et l'honnêteté de Goetghebuer Gilles qui est l'auteur de cet article. Avec de telles manipulations, le grand public pourrait se réveiller bien en colère. Quoi de plus énervant que de voir que d'un côté, des lois établissent "la vérité officielle" et que cela ne suffisant pas certains s'amusent à manipuler l'information. Un juste retour à la réalité des faits serait nécessaire et salvateur.

 

   Romain pour E&R Midi-Pyrénées.

[1] Voire le dossier Sport, nuit et brouillard et l'extrait ci-dessous.

sport,et,vie,concentration,faussaire

16 décembre 2012

Critique du livre « Danger additifs alimentaires » de Corinne Gouget, Ed Au bon sens

Les bases scientifiques de la nutrition

La nutrition est un enjeu de santé publique. C’est également  une des sciences les plus complexes à maîtriser de par les nombreux paramètres influant sur la qualité du produit ingéré :

  • produit naturel ou produit de synthèse
  • apport qualitatif en nutriments essentiels et oligo-minéraux
  • mode de conservation du produit
  • mode de stockage
  • mode de cuisson

Tous ces facteurs influent sur les qualités nutritives du produit final ingéré et ne sont pas facilement modifiables en raison du mode de vie moderne : accès indirect au producteur, manque de temps… 

Une alimentation équilibrée repose sur la répartition nutritive suivante :

  •  50-55% de glucides : le carburant du cerveau et des muscles, nécessaire à raison de 75% de sucres à index glycémique faible (pomme, légumes, féculents) et 25% rapides (miel, carottes cuites, biscuits, sucres artificiels)
  • 30–35% de lipides : servent de base pour les éléments de synthèse des membranes cellulaires. Ils jouent aussi un rôle dans le système immunitaire et le transport des molécules. Ces lipides doivent être de préférence insaturés (huile d’olive, poissons gras comme la sardine). Quand aux lipides insaturés tels le beurre ou les biscuits, ils doivent être plutôt évités.
  • 15-20% de protéines : Elles servent à l'entretien de la masse musculaire et au fonctionnement de la biologie de la cellule. Pour les sportifs le taux de protéines peut atteindre 25 %.

Certains nutriments sont dits essentiels. L’organisme est incapable de les synthétiser lui-même, raison pour laquelle nous sommes obligés de manger. C’est le cas des lipides insaturés oméga 3 et 6 et de 8 acides aminés contenus dans les protéines. Enfin le corps à besoin de vitamines et d’oligo-minéraux qui se trouvent dans les fruits et légumes essentiellement.

On retiendra que des paramètres vont altérer les propriétés nutritives originelles. En premier lieu la conservation inadaptée, et les ruptures de chaîne du froid. Ensuite la péremption des produits qui peut causer un risque infectieux de type bactérien ou parasitaire. Signalons que certains types de cuisson comme le micro-onde ou la friture provoquent une altération moléculaire qui peut aussi diminuer les qualités nutritives.

 

La nutrition idéale ressemble à celle de nos ancêtres : 

  • Les produits issus de l’agriculture, de la chasse et de la pêche.
  • L’eau
  • Les sources de protéines : viandes, volailles, poissons, blanc d’œuf, soja, tofu
  • Les féculents riches en glucides : pomme de terre bouillie, pâtes et riz complets…
  • Fruits et légumes de saison cultivés sans pesticide
  • L’huile d’olive et les épices naturelles

Par opposition à ces produits naturels, l'homme et sa technique ont inventé les produits industriels. Ils enrichissent la gamme des saveurs, la diversité de notre alimentation mais en terme purement scientifique : ils n’apportent aucun bienfait supplémentaire à la santé. Mais peuvent-ils nous nuire ?

Corinne GOUJET dans son synthétique livre « Danger additifs alimentaires » recense les différents additifs « chimiques » des produits alimentaires industriels et nous informe sur leurs effets indésirables potentiels. Ces additifs sont classés en 3 catégories. Les verts qui sont considérés inoffensifs. Les oranges à propos desquels les scientifiques ne sont pas tous d'accord. Et enfin les rouges qui sont jugés nocifs par plusieurs rapports. L’information est distillée de manière organisée et synthétique. Le message est clair et le lecteur ne se « perd pas en route ».

 

L'ouvrage consacre deux chapitres entiers à deux des principaux additifs.

L’aspartame est une protéine artificielle ayant un pouvoir sucrant très élevé et de ce fait est utilisée en remplacement du sucre, consommée par les diabétiques, et présente dans les produits « light » comme les sodas. L'autre additif étudié est le glutamate monosodique qui est un exhausteur de goût. L’auteur invite à lire attentivement les étiquettes de nos produits habituels et à tenter d’éviter si possible de manière définitive les produits les contenant. Elle souligne également que certains additifs « rouges » sont toujours présents dans notre alimentation.

La conclusion ne livre malheureusement pas beaucoup de solutions pratiques pour une alimentation plus saine. Le lecteur est responsabilisé, peut-être un peu trop, devant la complexité théorique et pratique d’une nutrition saine.

 

Les additifs alimentaires sont ils réellement dangereux ?

L’empirisme et le principe de précaution sont les maîtres mots du débat, car malheureusement tenter de démontrer scientifiquement la dangerosité des additifs alimentaires est trop complexe. Une étude scientifique fiable tentant de prouver la prévalence d’un ou plusieurs additifs dans la survenue de pathologies diverses est tout simplement irréalisable.

Plusieurs biais interfèrent et empêchent toute conclusion sérieuse : terrain génétique prédisposant, environnement (pollution, alcoolo-tabagisme, stress…), présence d’autres facteurs de risques de la pathologie… Seule une étude d’exposition chez l’animal peut révéler la survenue de symptômes nouveaux mais cela n’est pas scientifiquement transposable à l’homme. Il n'y a donc pas de solution.

Reste donc l’observation rétrospective. Les nouvelles pratiques alimentaires telles que les fast-foods se sont accompagnées de dérèglements comportementaux somatiques et psychologiques. 

Le prouver est impossible mais suspecter empiriquement une relation de cause à effet est permise et même de bon sens. Il en va de même pour le stress au travail, la pollution, les matières plastiques, les ondes de nos téléphones portables ou des bornes wifi. En ce qui concerne la nourriture : on suspectera également la congélation, les conserves et surtout le micro-ondes comme étant des facteurs de risque de nocivité.

Le recensement des effets indésirables de chaque additif reste un constat empirique. Toutefois l’auteur reste plus dans l’éthique du principe de précaution que dans la diabolisation.

En conclusion tous les symptômes somatiques et psychologiques ont des causes multi-factorielles. Certaines ne sont pas modifiables facilement : prédisposition génétique, mode de vie urbain considéré comme sacré et présenté comme horizon indépassable.

En revanche certains stress sont évitables et il est raisonnable de penser que les éradiquer de son mode de vie favorise une meilleure santé physique et psychique. Se passer le plus possible des produits industriels, remplacer l’aspartame par la Stevia, préférer l’agriculture biologique et bien s’informer de la composition de notre alimentation sont de toute évidence préférables pour notre bien-être et pour ce faire l'ouvrage de Corinne GOUJET constitue une excellente introduction.

 

Antoine pour E&R

 

 

 

13 décembre 2012

Propagande

Rien de tel que la fraîcheur d'une nuit d'hiver pour coller quelques affiches.

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