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26 juin 2011

Conférences ou abrutissements de masse?

La section Midi-Pyrénées existe depuis environ quatre ans. Au début de

l'aventure la plupart d'entre nous n'avait aucun passé militant. C'est donc
sans aucune expérience que nous avons débarqué dans la politique. Nous
n'avions jamais mis les pieds dans une réunion politique ni dans une
conférence. Avides de culture authentique, nous avons cédé aux chants des
sirènes de la culture toulousaine et ses innombrables conférences. Que de
déceptions ! Sur une quinzaine de conférences seules deux se sont avérées
intéressantes, le reste étant au mieux inintéressant, au pire pure
propagande mensongère.

La dernière conférence à laquelle nous avons participé s'intitulait «
Qu'est-ce que le fascisme » ? C'est non sans une arrière-pensée malicieuse
que nous nous y sommes rendus. Nous avons malheureusement trop souvent
l'occasion d'entendre l'insulte "fasciste", y compris parfois même à
l'encontre d'Egalité & Réconciliation ou d'Alain Soral. Mais en réalité,
nous ne connaissons pas le fascisme. Nous n'avons pas lu de livres fascistes
ou vu de films fascistes, nous n'avons pas non plus rencontré de personnes
se réclamant du fascisme. C'est pourquoi cette conférence nous semblait
intéressante. Deux objectifs : comprendre ce mouvement politique Italien du
début du siècle précédent et savoir en quoi celui-ci peut représenter un
danger. Mais de tout cela, il n'en fut rien !

Composé uniquement de raccourcis, que même les mauvais connaisseurs que nous
sommes peuvent débusquer, le contenu fut très faible. Nous y avons appris
que la caractéristique première du fascisme est d'être un mouvement social
et populaire apparaissant dans un contexte de crise. Si le parti communiste
arrivait au pouvoir demain, serait-il alors lui aussi décrété fasciste ?
Lyndon Larouche et son émanation hexagonale, Solidarité et Progrès furent
présentés comme le fascisme américain. Quant à Marine Le Pen, véritable
trame de fond de la conférence, il était bien impossible de savoir pourquoi
elle était présentée comme fasciste. Un spectateur libertaire, en
blouson de cuir et cheveux longs à cinquante piges, tenta bien de remonter
le niveau. Sitôt la présentation du conférencier finie, il souligna que le
conférencier utilisait le même terme pour désigner le fascisme historique et
le fascisme actuel [1], ce qui est source de confusion. Le conférencier
esquiva la critique en éludant la question. Pour faire face au flottement
provoqué dans l'assistance par sa réponse fuyante, un organisateur s'empara
du micro pour demander au conférencier d'expliquer pourquoi il faut être
vigilant face au fascisme en ces temps où le Front national monte dans les
sondages. C'en était trop pour nous, nous quittâmes la salle.

Même les conférences aux thèmes intéressants se révèlent bien souvent
décevantes. Face à cela, il nous faut réagir. Les conférences n'attirent
personne et c'est bien normal au vu de leur contenu. Il nous faut créer de
la culture et de la réflexion de qualité, organiser nos propres conférences.
Pour une conférence sur le fascisme, pourquoi ne pas avoir invité une
personne ayant connu cette période ou les années de plomb en Italie ? Face
à la médiocrité culturelle, nous construirons l'avenir ou l'avenir ne se
construira pas.

    Romain pour E&R Midi-Pyrénées

 


[1] C'est aussi notre point de vue. Au-delà du quasi oxymore que représente
l'expression « fascisme actuel », il faut comprendre que le fascisme actuel
pour le conférencier désigne tout mouvement qui ne prône pas une extension
illimité des mœurs, soit en gros le libéralisme culturel (Lire Jean-Claude
MICHEA pour plus de détails) .